L’Art Roman Sans Peine
L'art roman est la période qui s'étend du début du XIe siècle à la seconde moitié du XIIe siècle, entre l'art préroman et l'art gothique. Il forme souvent l’assise de constructions gothiques. C’est à la fois une architecture singulière et surtout un imagier lisible par ceux et celles qui autrefois ne savaient pas lire. Une image sans texte, comme dans certains mangas, comme les bandes dessinées du Professeur Nimbus ; et qu’il n’est pas toujours facile de décrypter en dehors des classiques représentations bibliques, morales ou religieuses. Car finalement qu’évoquent les sirènes, les centaures, les diables, les serpents, ces animaux fabuleux, ces impossibles chimères, ces oiseaux, ces feuillages, ces fleurs et ces rosaces ? Que signifient toutes ces figures à la fois humaines, animales et végétales, parfois abstraites ? Qu’est-ce que ce patrimoine symbolique inconscient de l’humanité ? Pourquoi ces images ont été construites, commandées et exécutées ? Et par qui, anonymes commanditaires, artistes sans nom.
On peut faire parler ces images millénaires en s’appuyant
sur les textes et les traditions religieuses. Mais attention de ne pas être
systématiquement trop intentionnel parce que cet imagier s'adressait particulièrement à ceux qui ne savaient lire la Bible, donc qui ne connaissaient pas les textes. Mais en revanche, les images qui devaient leur servir de guide religieux, ils les comprenaient sans problème.
On peut aussi faire parler ces images de pierre comme Anne et Robert Blanc le font à travers leurs trois ouvrages sur "Les symboles de l’art roman", "Les nouvelles clés pour l’art roman" et "Monstres, sirènes et centaures". Une manière de décrypter le sens originel de ce qui peut nous échapper aujourd’hui.
On peut aussi leur faire dire n’importe quoi ! En décontextualisant l’image de pierre. En ne l’historicisant pas. En faisant parler ces pierres, ces sculptures, ces peintures avec la langue et les mots d’aujourd’hui. En maniant les anachronismes. Souvent le travail adroit de l’artiste façonne des expressions qui sont encore communes aux deux époques, la joie, la tristesse, le rire, la douleur, etc. Par exemple la peur, au moyen âge la peur souvent de l’Enfer, peut aujourd’hui être la peur du gendarme, ou la peur de perdre son emploi. Alors nous ferons ici, pour le meilleur et pour le pire, parler à notre sauce ces millénaires images de pierre ! Comme un autre moyen de les admirer …
En attendant de les voir exposées publiquement.
Voici quelques extraits humoristiques ou pas
de l'art roman
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